Au moins 14 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres ont été blessées dimanche lorsqu'une femme s'est fait exploser dans une gare de Volgograd (ex-Stalingrad, sud de la Russie). Cet attentat marque un nouvel épisode de violence dans cette région proche de l'instable Caucase russe.
"Un engin explosif a sauté à 13H00 près de l'entrée de la gare ferroviaire à Volgograd. Selon de premières évaluations, il a été déclenché par une femme kamikaze", a indiqué le Comité d'enquête russe dans un communiqué.
L'explosion s'est produite devant les détecteurs de métaux placés à l'entrée de la gare, remplie de voyageurs en raison des départs pour les congés du Nouvel an..
Au moins "14 personnes dont un policier ont été tuées et 34, parmi lesquelles un enfant de neuf ans, ont été blessées" dans l'attentat, selon le comité d'enquête. Le ministère de la Santé a de son côté évoqué plus de 50 blessés.
"Une enquête pour attentat terroriste a été ouverte", a indiqué le comité d'enquête. La puissance de l'engin explosif était d'environ dix kilos d'équivalent TNT, selon la même source.
Le président russe Vladimir Poutine a chargé le comité d'enquête de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité à Volgograd, est-il écrit dans un communiqué du Kremlin.
Le ministère de l'Intérieur a pour sa part annoncé le renforcement des mesures de sécurité dans toutes les principales gares et principaux aéroports de Russie.
En octobre dernier, à Volgograd, une kamikaze originaire du Daguestan avait tué six personnes en se faisant exploser dans un autobus rempli d'étudiants. Ce précédent attentat avait déjà soulevé des craintes quant à la sécurité des Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi (sud-ouest) qui s'ouvrent le 7 février.
Depuis 1999, la Russie a été frappée par une série de sanglants attentats, plusieurs d'entre eux ayant été commis par des femmes kamikazes, surnommées les "veuves noires" et armes privilégiées de la rébellion islamiste.