La Suisse a condamné mercredi l'annexion de la Crimée par la Russie. Le Conseil fédéral a pris note des sanctions prises par l'Union européenne et les Etats-Unis et décidé de prendre toutes les mesures nécessaires afin que le territoire suisse ne soit pas utilisé pour les contourner.
La Suisse suit les mesures prises par l'Union européenne et les Etats-Unis qui touchent des personnes et leurs déplacements. Elle ne s'y associe pas pour l'heure, a déclaré Didier Burkhalter devant la presse, rappelant que la Confédération ne reprend automatiquement des sanctions que si elles émanent de l'ONU.
La Confédération veillera à ce que son territoire ne soit pas utilisé pour contourner les sanctions prises par les autres pays. Les restrictions décidées par l'Union européenne dans le cadre de l'accord Schengen s'appliqueront aussi en Suisse.
Le chef de la diplomatie suisse a rappelé les mesures déjà prises: Berne a décidé de bloquer les éventuels fonds en Suisse appartenant à l'ancien président ukrainien et à son entourage, de ne plus accorder d'autorisation d'exportation de matériel de guerre vers la Russie, de repousser, avec les pays membres de l'AELE, les négociations pour un accord de libre-échange avec la Russie et de renoncer provisoirement à un programme de formation de militaires russes.
La Suisse considère en outre le référendum du 16 mars portant sur le rattachement de la Crimée à la Russie comme contraire au droit international, a ajouté Didier Burkhalter. Le Conseil fédéral exhorte toutes les parties à rechercher une solution politique au conflit et à respecter les droits de l'homme.