Russie et USA pour relancer la conférence de paix sur la Syrie

Les Etats-Unis et la Russie se sont mis d'accord vendredi au niveau de leurs ministres sur la nécessité d'organiser rapidement la conférence de paix sur la Syrie à Genève. Sans pour autant préciser comment ils comptaient amener les belligérants à la table des négociations.

"Nos opinions sont les mêmes: quoi qu'il arrive, nous devons convoquer la réunion Genève 2 dès que possible", a déclaré M. Lavrov lors d'un point de presse à l'ambassade de Russie à Washington.

Il a précisé que des diplomates russes et américains se verraient à la fin du mois d'août pour discuter de l'organisation de cette conférence internationale sans cesse reportée depuis le mois de mai.

Accord de 2012

Russes, Américains et l'ONU s'efforcent depuis trois mois de mettre sur pied Genève 2, qui doit offrir une solution politique négociée entre Damas et la rébellion. Cette conférence doit reprendre les lignes d'un accord international signé à Genève le 30 juin 2012, mais jamais appliqué, dessinant les contours d'une transition politique en Syrie.

Ce deuxième volet du "processus de Genève" devait initialement se tenir en juin, puis en juillet, mais souffre des désaccords majeurs sur son objectif et ses participants, ainsi que de la poursuite de la guerre qui a fait plus de 100'000 morts en deux ans et demi.

M. Lavrov était à Washington, accompagné par le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, pour une rencontre "2+2" avec le secrétaire d'Etat John Kerry et le secrétaire à la Défense Chuck Hagel, en pleine période de tensions diplomatiques entre les deux pays.

Positions antagonistes

Moscou et Washington ont des positions antagoniques sur la Syrie. La Russie est un des principaux alliés du régime de Bachar al-Assad à qui elle livre des armes et elle a bloqué des projets de résolutions occidentaux au Conseil de sécurité de l'ONU. Les Etats-Unis soutiennent l'opposition et la rébellion.

"Sergueï et moi ne sommes pas toujours d'accord sur la Syrie", avait rappelé M. Kerry avant leurs entretiens, mais "nos deux pays sont d'accord pour (...) une solution politique négociée (...) via Genève 2".

/SERVICE


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