La ville de Rome est repassée à gauche lundi à l'issue des élections municipales en Italie, premier test depuis la formation d'un gouvernement de coalition gauche-droite. Ce scrutin a été marqué par un fort taux d'abstention par rapport aux habitudes des Italiens.
Selon les projections des instituts de sondage, le médecin Ignazio Marino, candidat du Parti démocrate (PD), a remporté la mairie avec quelque 62,6% des voix. Il a nettement devancé son adversaire, le maire sortant Gianni Alemanno, du parti Peuple de la liberté (PDL) de Silvio Berlusconi.
M. Alemanno a reconnu sa défaite. Les résultats "pour le centre droit globalement ne sont pas positifs. A Rome, il perd le dernier maire important dans la réalité italienne", a-t-il dit, expliquant ce résultat par une "désaffection" des Italiens à l'égard de la politique.
Selon des résultats partiels publiés autour de 16h30 par le ministère de l'Intérieur et portant sur près d'un tiers des votes, M. Marino était crédité de 63,9% des voix.
Dans les autres villes aussi
La gauche a gouverné la Ville éternelle pendant près de vingt ans, de 1989 à 2008, avant de céder la place à l'ex-néofasciste Alemanno.
Les autres résultats semblent montrer un net avantage pour les candidats du PD, parti de l'actuel chef du gouvernement Enrico Letta, dans une majorité de la soixantaine de communes où avait lieu un deuxième tour. C'est le cas notamment à Sienne (centre) ainsi que Brescia et Trévise, deux villes du nord, tenues jusqu'ici par la Ligue du Nord (droite).
L'enjeu était de taille aussi bien pour le PD, qui, après de nombreuses déconfitures, pourrait ainsi marquer un point, que pour le Peuple de la Liberté (PDL) de Silvio Berlusconi qui a perdu de nombreuses villes lors de ces élections partielles.
Les deux partis se sont retrouvés contraints de gouverner ensemble - faute de majorité suffisante au parlement - heurtant parfois la base de leurs électeurs. Le scrutin a été marqué par un fort taux d'abstention.