Israéliens et Palestiniens ont repris à Washington leurs négociations de paix directes, gelées depuis trois ans, sous l'égide des États-Unis. Le patron de la diplomatie américaine a salué un moment "très, très particulier".
La ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni était assise à côté du négociateur en chef palestinien Saëb Erakat autour d'une table de neuf personnes dans un salon d'apparat du département d'Etat pour le dîner de rupture du jeûne du ramadan, l'iftar, offert par le secrétaire d'État John Kerry.
En accueillant ses hôtes, tous souriants, le patron de la diplomatie américaine a salué un moment "très, très particulier". M. Kerry et les deux principaux émissaires palestinien et israélien étaient accompagnés de plusieurs de leurs collaborateurs, dont le nouvel envoyé spécial américain pour ces négociations, l'ambassadeur Martin Indyk.
Le secrétaire d'Etat, qui est l'artisan de cette reprise de contacts directs entre Israéliens et Palestiniens, les avait exhortés lundi à trouver un "compromis raisonnable".
Au moins neuf mois
Après plus de six décennies de conflit et de multiples échecs de relance du processus de paix, le département d'Etat avait indiqué que ces négociations pourraient durer "au moins neuf mois".
Le président Barack Obama avait salué un moment "prometteur" tout en avertissant les deux camps qu'ils devront faire des "choix difficiles".
Les dernières négociations de paix directes israélo-palestiniennes avaient capoté en septembre 2010, au bout de trois semaines, en raison de la poursuite de la colonisation israélienne à Jérusalem-Est et en Cisjordanie.