Reprise des combats entre milices autour de l'aéroport de Tripoli

De violents affrontements ont repris entre milices rivales autour de l'aéroport de Tripoli, près duquel les pompiers tentaient d'éteindre un incendie. Le sinistre ravageait pour le cinquième jour consécutif un site d'hydrocarbures touché par des roquettes.

Face à l'escalade, plusieurs pays ont évacué leurs ressortissants et personnels diplomatiques. L'Espagne a annoncé l'évacuation temporaire de son personnel d'ambassade, tandis que les Philippines ont annoncé qu'elles affréteraient des ferries pour évacuer leurs 13'000 ressortissants.

Après deux jours d'une relative accalmie, "des assaillants ont mené une nouvelle offensive sur l'aéroport, faisant usage d'armes lourdes et légères", a déclaré à l'AFP le chef de la force chargée de la sécurité de l'aéroport, al-Jilani al-Dahech, qui se trouvait sur place.

Ces personnes combattent aux côtés des miliciens de la ville de Zenten (ouest de Tripoli) que les combattants islamistes et de la ville de Misrata (est de Tripoli) tentent de chasser de l'aéroport depuis le 13 juillet.

Centaine de tués auparavant

Selon des témoins, d'autres combats ont été signalés sur la route de l'aéroport et dans la banlieue-ouest de la capitale. Des explosions étaient entendues depuis le centre-ville.

Les combats autour de l'aéroport, les plus violents en près de trois ans à Tripoli, ont fait depuis leur début le 13 juillet une centaine de tués et 400 blessés, selon un dernier bilan officiel arrêté dimanche.

L'aéroport est fermé depuis et plusieurs avions ont été endommagés par les combats.

Tirs récemment

Des milices islamistes et leurs groupes alliés de Misrata avaient déclenché les combats en lançant une attaque contre l'aéroport.

Par ailleurs, les pompiers s'activaient à éteindre le feu dans le dépôt de stockage d'hydrocarbures qui intègre plus de 90 millions de litres de carburant, ainsi qu'une cuve de gaz ménager. Leur travail a été interrompu de nombreuses fois depuis dimanche à cause des tirs.

Les autorités libyennes, affirmant craindre "une catastrophe humaine et environnementale", avaient appelé des pays étrangers à l'aider à maîtriser le feu mais les violences ont dissuadé ces Etats d'envoyer des équipes techniques.

/ATS


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