La cheffe de la diplomatie de l'Union européenne (UE) Catherine Ashton a repris samedi matin à Genève les discussions sur le dossier nucléaire avec les représentants des six, a indiqué le porte-parole de l'UE Michael Mann. Le déroulement de la journée est à ce stade complètement incertain.
"La Haute représentante poursuit ses contacts et a d'intenses consultations ce matin sur le dossier nucléaire", a affirmé le porte-parole de l'UE sur Twitter. Les négociations s'étaient interrompues à minuit la veille après plusieurs heures de réunion entre Mme Ashton, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif.
Le porte-parole de l'UE avait qualifié les discussions de "bonnes". Catherine Ashton a eu un nouvel entretien samedi matin avec John Kerry. L'arrivée du ministre russe Sergueï Lavrov est prévue dans la matinée à l'hôtel Intercontinental où sont massés les journalistes.
De son côté, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a déclaré qu'il n'y avait "aucune certitude" à ce stade qu'un accord sur le nucléaire iranien soit conclu entre Téhéran et les grandes puissances à Genève.
"Il y a un texte initial que nous n'acceptons pas (...), je n'ai aucune certitude qu'on puisse conclure à l'heure où je vous parle", a déclaré depuis Genève M. Fabius sur la radio France Inter. Le ministre a notamment cité le cas du réacteur d'Arak "extrêmement proliférant" et la question de l'enrichissement de l'uranium.
"Il y a tout un stock enrichi à 20%, c'est beaucoup. Comment redescendre pour que ce stock soit vers 5%, ce qui est beaucoup moins dangereux?", s'est interrogé le ministre des Affaires étrangères.
Les Occidentaux suspectent Téhéran d'enrichir son uranium pour fabriquer la bombe atomique, ce que dément l'Iran qui assure que son programme nucléaire est à vocation civile. "Si ces questions-là ne sont pas réglées, ce ne sera pas possible", a insisté M. Fabius.