L'ensemble des étudiants pris en otages par des jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) dans une université près de Bagdad ont été libérés par les forces de sécurité, selon une source officielle. A Mossoul (nord), 59 policiers et jihadistes sont morts dans des combats.
Les jihadistes du groupe radical de l'EIIL occupent toujours plusieurs bâtiments. Les forces spéciales soutenues par l'armée et la police tentent de les en déloger, selon un correspondant de l'AFP sur place.
Dans la matinée, l'EIIL avait pris d'assaut l'université d'Al-Anbar à Ramadi (100 km à l'ouest de Bagdad), après avoir tué les gardes et fait sauter un pont. Les jihadistes avaient pris en otages des centaines de personnes - personnel et étudiants- selon une source de sécurité.
Parmi les étudiants retenus dans le campus, l'une a raconté à l'AFP qu'elle avait été regroupée avec les autres femmes avant que le chef des insurgés ne vienne leur lancer: "nous allons vous donner une leçon que vous n'oublierez jamais".
A Mossoul, à 300 kilomètres plus au nord, des combattants du même groupe ont lancé l'assaut sur plusieurs secteurs de la ville au lendemain d'une journée de combats sanglants entre jihadistes et forces de sécurité.
"Au moins 21 policiers ont été tués dans des affrontements entre la police et des hommes armés de l'EIIL dans l'ouest de Mossoul, alors que 38 membres de l'EIIL ont péri dans des combats dans d'autres secteurs de la ville", a indiqué une source de sécurité. Ce bilan a été confirmé de source médicale.
Vendredi, 36 personnes ont péri dans et autour de Mossoul lors d'affrontements entre les forces de sécurité et environ 400 hommes de l'EIIL, ainsi que dans des attentats.
En 48 heures, pas moins de 3000 familles ont fui les combats, selon une source de sécurité. Les jihadistes se sont emparés de plusieurs secteurs de l'Ouest grâce à ces attaques.
L'EIIL, qui ambitionne d'installer un Etat islamique entre l'Irak et la Syrie voisine, se ravitaille en armes dans ce pays en guerre, où il combat d'autres groupes rebelles, avant de repasser en Irak, selon une source de sécurité.