Quatre personnes ont été tuées et 15 blessées dans un attentat suicide à la voiture piégée samedi à Hermel, a-t-on appris de source proche des services de sécurité. Ce bastion du Hezbollah est situé dans le nord du Liban, près de la frontière avec la Syrie.
L'explosion s'est produite près d'une station-service de la ville, à la pointe nord de la vallée de la Bekaa, rapporte l'agence de presse libanaise NNA. Non loin du lieu de l'explosion se trouve le bâtiment abritant une organisation caritative liée au défunt grand ayatollah chiite Mohammad Hussein Fadlallah.
Le "Front al-Nosra au Liban", considéré comme une branche d'un groupe syrien lié à Al-Qaïda, a revendiqué cet attentat. Dans un communiqué publié sur Twitter, le groupe, qui avait revendiqué deux attentats meurtriers en janvier contre des fiefs du mouvement chiite libanais, a affirmé que l'attaque de samedi était en représailles à l'implication du Hezbollah dans la guerre en Syrie aux côtés des forces du régime de Bachar al-Assad.
"Nous avons mené une deuxième attaque suicide contre le bastion du parti de l'Iran (Hezbollah) dans la ville de Hermel pour répondre à ses crimes commis contre notre peuple et son insistance à envoyer davantage de mercenaires pour tuer le peuple syrien", a affirmé le groupe.
Cet attentat est le deuxième à Hermel en quinze jours. Une attaque suicide à la voiture piégée y avait déjà fait trois morts le 16 janvier.
Organisation chiite, le Hezbollah pro-iranien apporte un appui militaire au régime syrien dans sa lutte contre les insurgés.