Le forcené et deux otages tués après seize heures d'angoisse

La prise d'otages dans le Lindt Chocolat Cafe de Sydney a pris fin mardi peu avant 3h00 du matin (en Australie) grâce à un assaut lancé par la police. Deux otages ainsi que le forcené - un réfugié iranien de 49 ans connu de la police - ont été tués, et trois personnes blessées, selon les médias.

"Le siège est terminé", a annoncé à 17h00 en Suisse la police de la province de Nouvelle-Galles du Sud. Trente minutes auparavant (02h30 à Sydney) une série de lourdes détonations a retenti lorsque des commandos de la police entraient par une porte latérale donnant accès au Lindt Chocolat Cafe situé sur Martin Place, esplanade piétonne située au coeur de la plus grande ville d'Australie.

Des otages sortaient en courant du bâtiment tandis que d'autres étaient emmenés sur des brancards, ont constaté des journalistes. Plus tôt dans la journée, trois hommes, bientôt suivis par deux femmes, étaient sortis du café en courant.

Un photographe de l'AFP a vu ce qui semblait être un corps sur un brancard, couvert d'un drap taché de sang. Une femme, apparemment blessée aux membres inférieurs, était conduite sur un brancard jusqu'à une ambulance.

Un homme de 34 ans et une femme de 38 ans parmi les otages ont également été tués dans l'assaut et trois personnes ont été blessées, a précisé la police. Au total, selon la police, dix-sept personnes avaient été prises en otage.

Secteur bouclé

La situation était très confuse après l'intervention de la police dans un déluge de feu dont l'origine était indéterminée. Des centaines de policiers lourdement armés avaient été mobilisés. Un robot de déminage a pénétré dans le café, mais n'a pas trouvé de matériel explosif, selon le policier Andrew Scipione.

Quelques heures à l'assaut, à l'aube, le secteur restait bouclé, alors que de nombreux journalistes attendaient près du café, a constaté un journaliste de l'ats sur place.

Abus sexuels, meurtre et magie noire

Selon les médias australiens, citant des sources policières, le preneur d'otages était un "religieux" d'origine iranienne. Selon le quotidien "The Australian", l'homme avait envoyé des lettres d'injures aux familles de soldats morts en Afghanistan et était en liberté conditionnelle sous l'accusation de complicité de meurtre dans l'enquête sur la mort de son ex-épouse, mère de ses deux enfants.

Il est en outre jugé pour une quarantaine d'abus sexuels plus ou moins graves sur des femmes qu'il avait soignées en se prétendant "guérisseur spirituel". Il se disait expert en astrologie, numérologie, médiation et magie noire, selon le journal "The Sydney Morning Herald".

/ATS


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