Le président italien Giorgio Napolitano a repris ses consultations après la démission à la tête du gouvernement d'Enrico Letta. La classe politique italienne attend maintenant la nomination de son remplaçant, le jeune maire de Florence Matteo Renzi, chef du Parti démocrate, la principale formation de centre-gauche.
Les discussions ont débuté avec les représentants de plusieurs petits partis. Les choses sérieuses débuteront dans l'après-midi, avec la venue des représentants du "Nouveau centre droit" (NCD), la branche rebelle de Forza Italia (FI), le parti de Silvio Berlusconi entré dans l'opposition après avoir soutenu les premiers mois du gouvernement Letta.
Leader du NCD, l'ancien ministre de l'Intérieur d'Enrico Letta, Angelino Alfano a annoncé dans un entretien au quotidien "Messaggero" qu'il attendait que Matteo Renzi lui présente un "programme précis".
M. Napolitano ayant refusé la tenue de nouvelles élections, Matteo Renzi devra composer avec la formation actuelle du Parlement, qui n'avait déjà pas dégagé de majorité nette au printemps dernier.
En échange de son appui au futur exécutif du secrétaire du Parti démocrate (PD, gauche), Angelino Alfano devrait conserver son poste au ministère de l'Intérieur. Dans un tweet, l'avocat sicilien a prévenu: "soit nous faisons de grandes choses (ensemble, ndlr), si c'est pour en faire des petites, autant retourner voter".
Enfin, à 18h30, c'est le Cavaliere qui sera reçu par M. Napolitano en tant que président de Forza Italia. Les consultations se termineront en fin de journée par la réception de deux représentants du PD.
Matteo Renzi n'était pas attendu au Quirinal samedi. Sa désignation en tant que chef du gouvernement devrait intervenir vraisemblablement dimanche ou lundi.
