Plus de 120 migrants clandestins d'Afrique subsaharienne ont été secourus samedi au large des côtes espagnoles, dont 26 dans une barque au large de l'île de Ténérife, selon les services de secours. Certains ont affirmé avoir vogué depuis 14 jours.
Longtemps porte d'entrée européenne, l'archipel des Canaries situé à l'ouest du Maroc, avait enregistré un pic à 31'678 arrivées de clandestins en 1996, avant de chuter progressivement en raison des politiques de lutte contre l'immigration clandestine.
Les Canaries ne sont distantes que de quelques dizaines de kilomètres du continent africain. La plupart des tentatives de traversée se font désormais en Méditerranée, depuis les côtes septentrionales du Maroc. Les autres se font par voies terrestres, via les enclaves de Ceuta et Melilla.
"Différentes circonstances ces derniers mois et ces dernières années, comme la situation au Sahel et dans les pays arabes, de même que la lutte contre l'immigration à travers l'Atlantique vers l'Espagne, ont modifié les flux", avait expliqué en mai le préfet de Melilla, Abdelmalik El Barkani.
Samedi, 47 immigrants ont également été secourus à bord de trois embarcations distinctes et transférés à Almeria, dans le sud du pays. Trente-neuf autres, qui étaient à bord d'un zodiac, ont été transférés à l'enclave espagnole de Ceuta.
Ce nouvel afflux porte à plusieurs centaines le nombre de personnes secourues depuis une semaine, selon les chiffres fournis par les secours espagnols. En 2012, 3804 immigrants avaient atteint les côtes espagnoles par la mer, selon le ministère de l'Intérieur.