La trêve de Gaza vole en éclats, bain de sang à Rafah

La guerre dans la bande de Gaza, où les hostilités étaient censées s'arrêter à la faveur d'une trêve, est repartie de plus belle depuis la disparition vendredi d'un soldat israélien avec un bain de sang à Rafah. Des discussions au Caire suscitent quelques espoirs de solutionner la crise.

Au moins 107 Palestiniens ont été tués à Rafah en moins de 24 heures lors de raids militaires israéliens qui ont suivi la disparition du soldat israélien près de cette ville du sud de la bande de Gaza, selon un bilan des secours locaux.

Ces attaques se sont poursuivies durant toute la nuit. Elles ont coûté la vie à au moins 35 Palestiniens depuis vendredi minuit (23h00 en Suisse).

Plus de 1640 Palestiniens, très majoritairement des civils, ont été tués depuis le lancement de l'opération israélienne dans la bande de Gaza le 8 juillet. Côté israélien, 63 soldats et 3 civils ont perdu la vie.

Samedi matin, l'aviation israélienne bombardait la ville de Gaza et ses alentours, selon des journalistes de l'AFP. Une mosquée a été détruite à Jabalia (nord), et des maisons réduites en ruines en bordure de la plage de Gaza. Côté israélien, le système de défense antimissiles Iron Dome a intercepté deux roquettes tirées sur Tel-Aviv et une autre sur Beersheva (sud), a indiqué l'armée israélienne.

Trêve de 90 minutes

Ce regain de violence centré sur Rafah s'est produit au moment même où un cessez-le-feu de 72 heures entre Israël et le Hamas devait apporter un peu de soulagement aux 1,8 million de Gazaouis prisonniers de l'enclave soumise à un déluge de feu. La trêve n'a duré que 90 minutes.

Au cours d'un entretien téléphonique avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, le premier ministre Benyamin Netanyahou, cité par ses services, a prévenu que le Hamas et les autres organisations combattant Israël auraient à supporter les conséquences de leurs actes.

Discussions au Caire

"L'initiative égyptienne est une réelle chance de trouver une solution à la crise qui se déroule dans la bande de Gaza", a déclaré samedi le chef d'État égyptien Abdel Fattah al Sissi lors d'une conférence de presse avec le chef du gouvernement italien Matteo Renzi au Caire. "Le temps perdu (...) complique de plus en plus la situation."

Une délégation palestinienne composée de représentants du Hamas, de son allié le Jihad islamique et du Fatah devait se rendra au Caire samedi "quelles que soient les circonstances", a indiqué le président palestinien Mahmoud Abbas dans un communiqué.

/ATS


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