Il est possible que l'on ne trouve jamais aucune trace du Boeing 777 de la Malaysia Airlines disparu depuis le 8 mars, a reconnu le premier ministre australien Tony Abbott. Il a cependant annoncé que les recherches du vol MH370 entraient dans une nouvelle phase.
"Il est très improbable à ce stade que nous trouvions quelque débris de l'avion que ce soit à la surface de l'océan", a souligné Tony Abbott au cours d'une conférence de presse à Sydney. Il a précisé qu'un périmètre de 4,5 millions de kilomètres carrés avait été passé au crible, en vain.
Or, plus de cinquante jours après sa disparition, "la plupart des composants (de l'avion) gorgés d'eau ont dû couler", selon lui. Les recherches sous-marines vont dès lors être intensifiées et étendues"si nécessaire à l'ensemble de la zone d'impact estimée, soit environ 700 kilomètres sur 80", près de 60'000 km2, a-t-il ajouté.
Le vol MH370 de la Malaysia Airlines a disparu le 8 mars avec 239 personnes à bord, dont 153 Chinois. L'avion, qui reliait Kuala Lumpur à Pékin, se serait abîmé dans le sud de l'océan Indien après avoir mystérieusement dévié de son plan de vol.
La zone d'impact de l'appareil a été définie grâce aux satellites qui ont enregistré les derniers mouvements de l'avion, ainsi qu'à la détection d'ultrasons provenant vraisemblablement des boîtes noires avant la mort de leurs batteries. Cependant, des experts internationaux réunis à Kuala Lumpur vont recalculer le point d'impact probable de l'avion.
Un robot de la forme d'une torpille, équipé d'un sonar, le Bluefin-21, a sondé 400 km2 autour de ces émissions sonores pendant plus de dix jours, sans résultat. Le robot va continuer ses recherches mais l'Australie, qui coordonne les opérations, étudie le recours à des sociétés privées pour renforcer le dispositif.
L'exploration de la zone circonscrite pourrait prendre de six à huit mois et coûter quelque 60 millions de dollars australiens (près de 49 millions de francs), selon le Premier ministre.