En quatre jours, l'opération israélienne "Bordure de protection" a tué 105 Palestiniens de Gaza et en a blessé plus de 600, selon un dernier décompte vendredi. Ce bilan ne semble pas décourager les militants de Gaza: depuis mardi, Israël a été l'objet de quelque 600 tirs de projectiles sur son territoire. Ils ont fait une dizaine de blessés dont deux graves.
En vingt-quatre heures, l'aviation israélienne a mené 210 raids dans la bande de Gaza, a annoncé un porte-parole militaire israélien. Ils ont tué vendredi au moins 13 Palestiniens, dont un enfant de 3 ans et une femme, selon les services d'urgences locaux.
Un photographe de l'AFP sur place a vu plusieurs bateaux en flammes dans le port de Gaza, dont le "Gaza Ark", un gros navire de pêche avec lequel une organisation internationale pro-palestinienne se préparait à tenter de briser le blocus maritime israélien.
En un jour, 21 maisons ou bâtiments abritant des cadres du Hamas ont également été détruits, selon le porte-parole militaire israélien qui a rappelé que les habitants avaient à chaque fois reçu un avertissement avant les frappes.
A Jérusalem-Est et en Cisjordanie, la situation était tendue pour la prière hebdomadaire musulmane. Dans le nord d'Israël, 4000 Arabes israéliens ont manifesté près de Nazareth contre "les crimes de guerre israéliens" à Gaza.
Et les préparatifs pour une éventuelle opération terrestre continuent. Selon l'armée, 33'000 réservistes ont d'ores et déjà été mobilisés pour remplacer les soldats du contingent dans le nord et le centre, afin de pouvoir déployer ces derniers près de la bande de Gaza.
"Pour le moment, nous en sommes à la première phase: les attaques aériennes. J'imagine que nous déciderons demain ou après-demain de la prochaine étape", a précisé vendredi le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, un partisan de la manière forte.
Et les tirs de roquettes sur l'Etat hébreu continuent. Au-dessus de Tel Aviv, la capitale économique d'Israël, trois projectiles tirés de Gaza ont été interceptés par le système de défense anti-missiles "Dôme de fer", selon l'armée.