Meurtres au Musée juif: la garde à vue du suspect prolongée

La garde à vue du Français soupçonné d'être l'auteur de la fusillade du Musée juif de Bruxelles qui a fait trois morts le 24 mai dernier, a été prolongée mardi de 24 heures. Le Premier ministre français Manuel Valls a reconnu que le défi posé par les jihadistes de retour en France était "sans précédent".

Le suspect, qui garde pour l'instant le silence, a été arrêté vendredi dernier. La section antiterroriste du parquet de Paris a décidé de le maintenir en garde à vue, qui ne pourra pas aller au-delà de jeudi à la mi-journée, soit six jours au total.

Cette prolongation permettra de décider s'il sera remis à la Belgique dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen, comme le demandent les autorités belges.

Son avocat, Apolin Pepiezep, a déclaré lundi que son client ne s'opposerait pas "en principe" à sa remise à la Belgique, dont le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a jugé qu'elle serait "normale".

Le suspect reste muet

Le suspect a refusé jusqu'à présent de s'exprimer durant sa garde à vue, a déclaré son avocat. Originaire de Roubaix, il a été arrêté vendredi à Marseille à sa descente d'un car en provenance de Belgique, puis transféré à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à Levallois-Perret (Hauts-de Seine).

Le procureur de la République de Paris, François Molins, a expliqué qu'il détenait un fusil d'assaut Kalachnikov et un pistolet identiques à ceux utilisés à Bruxelles. La carte mémoire de son appareil photo contenait une vidéo dans laquelle un homme, dont la voix ressemble à celle du suspect, revendique l'attaque.

Défi sans précédent

Le suspect a été incarcéré à cinq reprises en France. Il se serait autoradicalisé durant sa détention, a dit le magistrat, précisant qu'il était resté en Syrie plus d'une année dans les rangs de groupes combattants.

"Nous n'avons jamais été confrontés à un tel défi (...) C'est sans doute la menace la plus importante", a estimé mardi le Premier ministre français Manuel Valls. "Il s'agit de surveiller des centaines et des centaines d'individus français ou européens qui aujourd'hui combattent en Syrie", a-t-il expliqué.

/ATS


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