Les libéraux et les candidats de certaines tribus ont remporté des sièges aux élections législatives organisées samedi au Koweït, selon les premiers résultats dimanche. L'opposition islamiste et nationaliste avait boycotté le scrutin pour protester contre un nouveau code électoral.
Les chiites, qui représentent entre 20 et 30% de la population, ont remporté seulement huit des 50 sièges du parlement, contre 17 lors des dernières élections, selon la presse locale.
Près de 52% des 440'000 électeurs du pays ont participé au scrutin, selon les calculs réalisés par Reuters à partir des statistiques de vote publiées sur le site du ministère de l'Information. C'est plus que la participation réalisée en décembre, qui s'élevait à 40%, mais moins que lors de plusieurs scrutins avant 2012, durant lesquels elle avait été de 60%.
Séance inaugurale
Conformément à la législation, le gouvernement sortant a adopté un décret invitant les nouveaux députés à se réunir en séance inaugurale le 6 août, rapporte l'agence de presse koweïtienne KUNA. Le Premier ministre sortant a adressé à l'émir la lettre de démission de son gouvernement, comme cela est la règle à la suite d'élections législatives.
C'est la sixième fois en sept ans que les Koweïtiens étaient appelés aux urnes. Elu en décembre 2012, l'actuel parlement a été dissous en juin par la Cour constitutionnelle. Cette dernière a jugé que le dernier scrutin avait été entaché d'irrégularités.
Le Koweït, qui détient 6% des réserves mondiales de pétrole, a le plus ancien parlement du Golfe et celui qui a le plus de pouvoirs législatifs, même si l'émir a le dernier mot dans les affaires de l'Etat.
Partis interdits
Mais les dissolutions se succèdent, souvent lorsque les élus de l'Assemblée nationale se montrent trop audacieux dans leurs questions aux ministres du gouvernement, au sein duquel les membres de la famille royale Al Sabah détiennent des postes clés.
Le nouveau électoral code abroge le système qui autorisait les Koweïtiens à voter pour quatre candidats.
Cela permettait aux opposants de constituer des alliances en s'échangeant le soutien des électeurs, pour compenser le handicap de devoir se présenter sous étiquette indépendante, les partis politiques étant interdits dans le pays.