L'annonce qu'une Libanaise, Amal Alamuddin, a ravi le coeur du célibataire le plus convoité au monde, George Clooney, a mis en effervescence son pays natal. Partout dans les médias, on loue "la beauté et l'intelligence" de cette brune élancée de 36 ans, avocate diplômée d'Oxford.
A Baakline, le berceau familial situé dans la montagne libanaise, un voisin est ravi: "Elle fait la fierté du Liban et surtout de Baakline".
Pourtant, très peu ici l'ont connue enfant. Née à Beyrouth en pleine guerre civile (1975-1990), Amal a quitté le pays avec sa famille à l'âge de trois ans pour la Grande-Bretagne, où elle a acquis la nationalité britannique.
Avocate spécialisée en droit international et droits de l'homme, parlant arabe, français et anglais, elle fascine car elle représente l'archétype des générations libanaises qui ont dû fuir la guerre et ont brillamment réussi leurs études à l'étranger.
Certains magazines affichent une vantardise bon enfant: "Le fait que Clooney soit fiancé à une Libanaise prouve que nous sommes les meilleurs", ou encore "Seule une Libanaise pouvait passer la bague au doigt à Clooney". "Yalla (allez, en arabe), élisons George Clooney président", lance un internaute, ironisant sur le Parlement qui tarde à élire un chef de l'Etat.
Dans ce petit pays où les liens familiaux priment, l'acteur américain âgé de 52 ans est devenu immédiatement "Libanais". Certains l'appellent même le "cousin George", un prénom très courant chez les chrétiens libanais.
Diplômée d'Oxford et de l'école de droit de l'université de New York, Amal Alamuddin a assisté l'accusation au tribunal chargé de juger les assassins présumés du dirigeant libanais Rafic Hariri.
Elle a également défendu l'Ukrainienne Ioulia Timochenko, candidate à la présidentielle du 25 mai, lorsque celle-ci était emprisonnée, ainsi que Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks.