Deux avions de chasse ukrainiens ont été abattus dans l'est du pays, a annoncé un porte-parole de l'"opération antiterroriste" menée par les forces de Kiev. Les deux appareils Soukhoï ont été touchés au-dessus de Savour-Mogyla, une hauteur dans la région de Donetsk. Le sort des pilotes n'est pas connu, a précisé le porte-parole Oleksiï Dmytrachkivskiï. Les rebelles ont été forcés de se replier.
Ils ont abandonné leurs positions en périphérie de Donetsk et se sont repliés vers le centre-ville, ont déclaré les responsables des forces gouvernementales. A Lougansk aussi, l'armée ukrainienne les a forcés à se replier.
Selon des riverains, les séparatistes ont creusé des tranchées non loin de la principale université de la ville, où les combattants ont installé leurs campements. L'armée ukrainienne a poussé les rebelles à se retrancher dans deux places fortes principales, Donetsk et Lougansk, en reprenant le contrôle des villages et des banlieues alentour.
Des habitants de Donetsk - une ville qui en compte un million - disent avoir entendu des frappes durant la nuit, dont l'une a touché une usine chimique qui a pris feu. Des combats ont aussi eu lieu à Lougansk au cours de la nuit, selon des responsables gouvernementaux.
Et en Crimée, l'armée russe a annoncé qu'elle allait renforcer sa flotte militaire en mer Noire. Dans un message diffusé par le service de presse de la flotte, l'amiral Alexandre Vitko a cité les domaines de l'aviation navale, des dispositifs d'artillerie sur les côtes, ou de nouveaux navires et les sous-marins.
Il s'agit de "renforcer la défense du pays" en réponse au renforcement de la présence de l'OTAN en Europe de l'Est et notamment en mer Noire et mer Baltique, avait déclaré mardi le président russe Vladimir Poutine. La Russie investira dans ce but plus de 86 milliards de roubles (2,23 milliards de francs suisses) d'ici 2020.
De son côté, malgré des critiques de David Cameron sur la vente par la France de navires militaires à Moscou il y a deux jours, le Royaume-Uni continue d'exporter des armes et de l'équipement militaire vers la Russie, selon un rapport parlementaire publié mercredi.
Il montre qu'en dépit des propos du Premier ministre qui affirmait lundi que Londres avait arrêté ces exportations, 251 licences délivrées par le gouvernement britannique permettant la vente de biens contrôlés pour une valeur globale d'environ 132 millions de livres (167 millions d'euros) sont toujours en vigueur.