Les pro-Morsi s'apprêtent à manifester en Egypte

L'Egypte se prépare à des manifestations des partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi. Ceux-ci veulent dénoncer le coup militaire et la vague d'arrestations des dirigeants du mouvement des Frères musulmans, faisant craindre un nouveau bras de fer et des violences.

Regroupées au sein du "Front national de défense de la légitimité", les principales forces islamistes ont appelé les partisans du président renversé à manifester en masse et "pacifiquement" pour un "vendredi du refus" contre "le coup d'Etat militaire". Les manifestations devaient commencer après la traditionnelle prière hebdomadaire musulmane, en milieu de journée.

Le ministère de l'Intérieur a averti qu'il répondrait "fermement" aux troubles. Des blindés ont été déployés au Caire. Mais l'armée a souligné que "les rassemblements pacifiques et la liberté d'expression sont des droits garantis pour tous".

Les Frères musulmans qui ont dénoncé, "la terreur de l'Etat policier qui a arrêté des figures de la confrérie et du parti" et "un coup d'Etat militaire contre la légitimité (de M. Morsi)", ont néanmoins appelé leurs partisans à la retenue.

Morsi en détention "préventive"

Premier président démocratiquement élu d'Egypte, M. Morsi a été placé en résidence surveillée. Plusieurs cadres de la confrérie islamiste et de son émanation politique, le Parti liberté et justice (PLJ), ont été arrêtés.

Cette épreuve de force fait craindre de nouveaux accrochages avec les forces de sécurité ou même avec des groupes de manifestants pro-Morsi qui restent rassemblés au Caire, particulièrement sur la place Tahrir.

Attaques dans le Sinaï

Par ailleurs, des militants islamistes ont attaqué des postes militaires et de police dans le Sinaï. Un soldat égyptien a été tué et deux autres ont été blessés vendredi matin dans une attaque coordonnée à la roquette et à la mitrailleuse, a-t-on indiqué de source médicale et sécuritaire. Les attaques n'ont pas été revendiquées.

Les islamistes radicaux se servent de la région nord de la péninsule, peu peuplée, comme d'un tremplin pour attaquer les forces de sécurité et Israël. On ignore à ce stade si ces raids, fréquents dans le Sinaï, sont liés au renversement du président Mohamed Morsi.

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