Les manifestants qui réclament depuis quatre mois la chute du gouvernement thaïlandais vont abandonner la plupart des sites qu'ils occupaient dans le but de paralyser Bangkok. Ils ont pris cette décision alors que la mobilisation a dramatiquement faibli et qu'ils ont perdu nombre de sympathisants.
Les contestataires, qui occupent plusieurs carrefours cruciaux de la capitale depuis le lancement mi-janvier de leur opération de "paralysie" de Bangkok, vont se regrouper sur une base, au parc Lumpini, a déclaré leur chef Suthep Thaugsuban.
"Nous allons rouvrir toutes les intersections à partir de lundi, et nous aurons une seule scène à Lumpini", a-t-il précisé, notant que cette décision était destinée à faciliter la circulation. Mais il a souligné que cela ne mettait pas un terme au combat contre le gouvernement de la Première ministre, Yingluck Shinawatra.
Des dizaines voire des centaines de milliers de manifestants avaient participé en janvier au lancement de l'opération de "paralysie". Mais leur nombre s'est depuis largement réduit, atteignant seulement quelques milliers.
Outre la tête de Yingluck, les protestataires réclament la fin de l'influence de son frère Thaksin, ancien Premier ministre renversé par un putsch en 2006 qui vit depuis en exil. Ils accusent le milliardaire de continuer à tirer les ficelles depuis son exil et d'avoir mis en place un système de corruption généralisée dans le pays.