Les islamistes d'Ennahda, au pouvoir en Tunisie, ont annoncé accepter de négocier avec leurs détracteurs sur la base d'une initiative prévoyant la mise en place d'un gouvernement apolitique. Jusqu'à présent, cette question constituait une ligne rouge pour les islamistes.
Le chef du mouvement islamiste, Rache Ghannouchi, a affirmé qu'"Ennahda accepte la proposition du (syndicat) UGTT comme point de départ pour résoudre la crise politique" qui dure depuis un mois. Il s'exprimait après une rencontre avec le secrétaire général de la puissante centrale syndicale, Houcine Abassi.
Ce dernier a confirmé que les islamistes avaient "accepté l'initiative de l'UGTT comme base pour le début du dialogue national". L'initiative de sortie de crise formulée par l'UGTT prévoit la mise en place d'un gouvernement apolitique et le maintien de l'Assemblée nationale constituante (ANC).
Les deux hommes n'ont pas dit si Ennahda acceptait dès lors un changement de gouvernement et ils n'ont pas répondu aux questions des journalistes. L'opposition a exclu tous pourparlers avec Ennahda tant que le gouvernement n'a pas démissionné et un cabinet de salut national mis en place.
