Le recours au gaz sarin confirmé, les rebelles avancent dans le sud

L'analyse d'échantillons ramenés de Syrie par des journalistes français a révélé treize cas de contamination au gaz sarin. Le résultat de l'analyse a relancé le débat sur l'utilisation d'armes chimiques dans le conflit. Sur le terrain, les rebelles ont marqué vendredi des points en prenant une position importante dans le sud.

Les journalistes du quotidien "Le Monde" avaient ramené au total 21 échantillons prélevés après une attaque mi-avril à Jobar, un quartier de l'est de Damas. Ils ont été analysés par un laboratoire dépendant du ministère français de la Défense.

"Sept se sont révélés impossibles à analyser ou négatifs. Quatorze échantillons, concernant treize victimes, se sont révélés positifs, mettant en évidence la présence de sarin dans de l'urine (huit fois), des cheveux (deux fois), des vêtements (trois fois), et du sang pour l'une des victimes déjà testée positive sur un habit", a décrit le journal dans son édition datée de samedi.

Début juin, Paris avait accusé le régime de Bachar al-Assad d'avoir utilisé à au moins une reprise du gaz sarin dans sa guerre contre les rebelles. Dix jours plus tard, Washington a porté la même accusation contre Damas.

Les Occidentaux affirment n'avoir eu aucune preuve jusqu'à présent d'utilisation d'armes chimiques par les opposants syriens, comme l'affirme Damas qui rechigne depuis trois mois à autoriser une équipe d'enquêteurs de l'ONU à entrer sur son territoire.

Percée à Deraa

Sur le terrain, les rebelles ont avancé dans la province méridionale de Deraa, berceau de la révolte, qui peut servir de point de passage pour le transfert d'armes venant de Jordanie vers les rebelles postés dans la province de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG proche des rebelles.

Ils ont pris "deux bâtiments utilisés par les forces du régime pour surveiller l'ensemble de l'agglomération", selon l'OSDH. "Ce sont les positions les plus importantes conquises par les rebelles à Deraa" en 27 mois de conflit.

Dans le même temps toutefois, l'armée bombardait les régions rebelles de la province, causant la mort de six femmes et de quatre enfants, selon l'OSDH.

Miliciens chiites irakiens

Enfin, alors que le conflit prend une tournure de plus en plus confessionnelle, notamment depuis l'implication du Hezbollah, Bagdad a admis vendredi que des miliciens chiites irakiens participaient aux combats en Syrie au côté du régime.

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