Le pape François célébrait cette année pour la première fois Noël en tant que chef de l'Eglise catholique. Il a appelé au dialogue afin de mettre fin aux conflits en cours au Soudan du Sud, en Syrie ou en Centrafrique. Il a insisté sur le fait que la paix est pour chacun un engagement de chaque jour.
Lors de la bénédiction "urbi et orbi" (à la ville et au monde) donnée depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre à Rome, devant 70'000 personnes, le pape a aussi plaidé en faveur de la protection de l'environnement face à "la convoitise et l'avidité des hommes".
François a également lancé un appel en faveur des réfugiés, des déplacés et des migrants "en quête d'une vie digne", appelant les chrétiens à prier pour que ces derniers "trouvent accueil et aide".
Son allocution a cependant été consacrée pour l'essentiel à un plaidoyer en faveur d'une paix "véritable" qui, selon lui, "n'est pas un équilibre entre des forces contraires", mais "un engagement de tous les jours".
Le message le plus fort du pape argentin a été pour la Syrie. "Le conflit en Syrie a trop brisé de vies, fomentant haine et vengeance", a-t-il dit. Il a demandé que soit garanti l'accès à l'aide humanitaire. Il a aussi dit prier pour faire "aboutir à une heureuse issue les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens".
François a également lancé un appel insistant pour la Centrafrique, "souvent oubliée des hommes", "terre déchirée par une spirale de violence et de misère, où beaucoup de personnes sont sans maison, sans eau ni nourriture, sans le minimum pour vivre".
Le chef de l'Eglise catholique a encore évoqué la situation en Irak, au Soudan du Sud et au Nigeria, trois pays où des tensions entre communautés et confessions ont fait des milliers de morts.
François a inclus dans son appel les athées et les agnostiques, auxquels son prédécesseur Benoît XVI ne s'était pas adressé aussi explicitement.