Le gouvernement serbe donne son feu vert à l'accord avec le Kosovo
Le gouvernement serbe a donné lundi son feu vert à l'accord en vue de normaliser les relations avec le Kosovo paraphé le 19 avril sous l'égide de l'Union européenne. Cet accord ouvre la voie à des négociations sur l'adhésion de la Serbie à l'UE.Belgrade "a accepté le premier accord sur les principes qui réglementent la normalisation des relations, qui est le résultat du dialogue avec le Kosovo à Bruxelles", a indiqué le gouvernement serbe. Celui-ci a ordonné aux ministères (...) de prendre les mesures nécessaires pour mettre en oeuvre l'accord et poursuivre l'application des accords déjà existants avec les représentants des institutions de Pristina", précise le communiqué du cabinet du Premier ministre serbe, Ivica Dacic.Résolution à PristinaEt à Pristina, dans la nuit, le parlement a adopté une résolution affirmant "son soutien et donner son aval à l'accord sur la normalisation des relations" entre les deux pays. De son côté, le parlement serbe doit également se prononcer dans la semaine sur cet accord, mais la coalition au pouvoir dispose d'une confortable majorité et ne devrait pas rencontrer d'obstacle.L'accord a émergé vendredi au cours de la 10e séance de discussions en six mois entre les premiers ministres serbe et kosovar, M. Dacic et Hashim Thaçi. Ils étaient à la recherche d'un plan réglant la partition ethnique du Kosovo, ancienne province serbe peuplée majoritairement d'albanophones.Discussions autour de l'UE Ces annonces sont intervenues alors que les ministres de l'Union européenne chargés des Affaires européennes se réunissent à Luxembourg pour discuter entre autres des rapports de la Commission européenne sur la Serbie et le Kosovo.La Serbie souhaite vivement que Bruxelles lui octroie rapidement une date pour démarrer ses négociations en vue de son adhésion à l'UE, conditionnée par un accord avec son ancien ennemi.Les 15 points du texte n'ont pas été rendus publics par l'UE, mais selon une version non-officielle publiée par la presse kosovare, les Serbes vont notamment nommer le chef de la police régionale et auront la gestion des tribunaux, là où ils sont majoritaires, tout en "fonctionnant au sein des institutions légales du Kosovo". /SERVICE