Le chef du Parlement appelle à la démission du gouvernement Maliki

Le chef du Parlement irakien Oussama al-Nujaifi a appelé lundi à la démission du gouvernement du chiite Nouri al-Maliki et à la tenue d'élections anticipées. Cette annonce intervient alors qu'une vague d'attentats frappe le pays, faisant plus de 230 morts en une semaine.La proposition de M. Nujaifi doit permettre "de parvenir à une réconciliation nationale et de préserver les acquis de la démocratie" et aussi de "sortir le pays du spectre de la guerre civile et des violences confessionnelles", indique un communiqué de la présidence.M. Nujaifi, un sunnite et haut responsable du bloc Iraqiya, soutenu par les sunnites et pendant longtemps en profond désaccord avec M. Maliki, a adressé sa proposition aux chefs des partis politiques représentés au Parlement.Il a appelé le gouvernement actuel à démissionner pour être remplacé par un cabinet plus restreint, composé d'indépendants qui ne pourraient pas participer aux prochaines élections. Il a également demandé qu'une commission électorale prépare des élections législatives anticipées avant la dissolution du Parlement.Près de 20 morts lundiCette proposition intervient alors que 18 personnes ont été tuées lundi dans cinq attentats à la voiture piégée sur des marchés de quatre provinces chiites dans le centre et le sud de l'Irak, a-t-on appris de sources policières et médicales.Depuis mardi, une nouvelle vague de violences frappe le pays et a fait au moins 230 tués et 350 blessés, selon des responsables. Elle a été déclenchée par un assaut des forces de sécurité sur des manifestants sunnites hostiles au Premier ministre chiite Nouri al-Maliki. Plusieurs attaques de représailles contre les forces irakiennes ont suivi.Et depuis début avril, plus de 400 personnes ont été tuées dans les violences en Irak, selon un décompte de l'AFP, basé sur des communiqués officiels. /SERVICE


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