Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a réaffirmé jeudi qu'il maintenait le réaménagement d'un parc proche de la place Taksim à Istanbul. Ce projet est à l'origine du mouvement de protestation et des violences, qui secouent le pays depuis sept jours.
Le chef du gouvernement a fait cette déclaration à la presse à Tunis, à l'issue d'un entretien avec son homologue tunisien, avant de reprendre l'avion pour la Turquie où il est attendu dans la journée.
Selon lui, des groupes responsables d'autres violences par le passé instrumentalisent ce qui a commencé comme une manifestation à caractère écologique. Au moins trois étrangers, deux Françaises et un Chypriote, ont été arrêtés à Istanbul par la police turque dans les manifestations antigouvernementales.
La police est intervenue pour réprimer les manifestations, et trois personnes ont péri et plus de 4000 autres ont été blessées au total dans une dizaine de villes de Turquie.
Au coeur de la contestation figure le projet des autorités de raser certains arbres du parc Gezi, situé à proximité de la place Taksim, afin de faire de la place pour reconstruire une caserne de l'époque ottomane.
Deux morts et des milliers de blessés
Deux personnes, des manifestants, ont été tués depuis le début du mouvement et 4177 autres blessés, dont 61 très gravement, dans le pays, a rapporté mercredi soir le secrétaire général du syndicat des médecins d'Istanbul. Le dernier bilan des autorités faisait état de "plus de 300" blessés à peine.
L'usage jugé excessif de la force par la police turque a continué à susciter de nombreuses critiques, notamment à l'étranger.