Les Chiliens vont élire dimanche leurs députés mais aussi leur nouveau chef de l'Etat. La principale question est de savoir si l'ancienne présidente Michelle Bachelet peut être désignée dès le premier tour ou si elle devra en passer par un second tour, en décembre.
Les bureaux de vote ouvriront à 08h00 (midi en Suisse) et fermeront à 18h00 (22h00). Les premiers résultats sont attendus dans la nuit de dimanche à lundi.
Six hommes et trois femmes sont en lice pour l'élection présidentielle. Michelle Bachelet écrase ses rivaux et recueille 32% d'intentions de vote, selon un récent sondage. Cette socialiste de 62 ans a déjà présidé le pays.
Première femme élue à la tête d'un pays sud-américain, elle a exercé la fonction présidentielle lors d'un mandat de quatre ans, entre 2006 et 2010. Elle n'avait pu briguer un second mandat d'affilée du fait des limites fixées par la Constitution. Elle avait alors dirigé Onu-Femmes, organisme des Nations unies pour l'égalité des sexes.
Toujours très populaire, elle paraît assurée d'un retour au palais de la Moneda, le siège de la présidence chilienne. Mme Bachelet est investie par la coalition Nueva Mayoria (Nouvelle majorité), une alliance qui va des communistes aux chrétiens démocrates.
Des huit candidats qui s'opposent à elle dans les urnes, c'est une autre femme, Evelyn Matthei, de la coalition de droite Alianza, qui est la plus proche d'elle dans les sondages. Contraindre Bachelet à un second tour, le 15 décembre, serait déjà une belle performance au vu des intentions de vote.
Au cours de sa campagne, Michelle Bachelet a insisté sur la réduction des inégalités. Elle s'est notamment engagée à réformer le système éducatif en y instaurant davantage de gratuité financée par un relèvement de l'impôt sur les sociétés et la suppression de dispositifs d'optimisation fiscale.
Elle a également promis de réformer la Constitution héritée de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990). Pour ce faire, il lui faudra pouvoir compter sur une majorité au Congrès, dont les Chiliens renouvellent également ce dimanche les 120 sièges de la Chambre des députés et 20 des 38 sièges du Sénat.
L'indépendant Franco Parisi et l'ancien parlementaire socialiste Marco Enriquez-Ominami sont au nombre des autres candidats en lice.