La répression contre les Frères musulmans s'accentue

Au moins 148 manifestants partisans du président déchu Mohamed Morsi ont été arrêtés vendredi en Egypte, selon la police. Elle a fait usage de gaz lacrymogènes contre des rassemblements islamistes.

Ces heurts et ces arrestations sont intervenus deux jours après que les autorités, dirigées de facto par l'armée, ont désigné les Frères musulmans comme un "groupe terroriste". Les manifestants ont été arrêtés alors qu'ils étaient rassemblés dans plusieurs villes, selon un responsable de la police.

Au Caire, une fumée s'élevait au-dessus du dortoir de l'université Al-Azhar, au Caire, alors que la police tirait des gaz lacrymogènes vers des manifestants, qui jetaient des pierres depuis l'intérieur des locaux. Des heurts entre policiers et manifestants ont également eu lieu à Ismaïliya, dans le nord du pays, selon des journalistes de l'AFP sur place.

Policiers tués auparavant

Les autorités égyptiennes ont désigné mercredi les Frères musulmans, le mouvement de Mohamed Morsi, le président islamiste destitué le 3 juillet par l'armée, comme un "groupe terroriste", interdisant à leurs partisans de manifester.

Cette décision était intervenue au lendemain d'un attentat contre le QG de la police à Mansoura, à une centaine de km au nord du Caire, dans lequel 15 personnes au total, dont 14 policiers, avaient trouvé la mort. Ces violences ont été revendiquées par un groupe jihadiste mais imputées par les autorités aux Frères musulmans.

Appel à des nouvelles manifestations

Le ministère de l'Intérieur a par ailleurs indiqué qu'un homme avait été tué dans des heurts près de l'université d'Al-Azhar dans la nuit de jeudi à vendredi entre étudiants islamistes et civils anti-islamistes.

Les Frères musulmans ont dénoncé les mesures prises à leur encontre et promis vendredi de continuer de manifester pacifiquement.

/ATS


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