Le conflit syrien va s'imposer au sommet des dirigeants du G8, lundi et mardi en Ulster. Les Britanniques sont aussi déterminés à faire progresser durant la réunion la lutte contre l'évasion fiscale et à booster les échanges économiques mondiaux.
Lors d'une vidéoconférence préparatoire au G8, le président américain Barack Obama s'est entretenu vendredi soir avec les quatre dirigeants européens François Hollande (France), David Cameron (Royaume-Uni), Angela Merkel (Allemagne) et Enrico Letta (Italie) pour évoquer "en particulier la Syrie", selon l'entourage du président français.
"Ils ont eu un échange approfondi sur les sujets du G8 et en particulier sur la Syrie", a-t-on indiqué de même source. L'entretien à cinq a duré environ une heure.
Le chef du gouvernement David Cameron a confirmé dans un communiqué qu'ils avaient "discuté de la situation en Syrie et de la manière dont les pays du G8 devraient s'accorder pour travailler ensemble à une transition politique afin de mettre fin au conflit".
Situation économique et évasion fiscale
Le sommet pourrait toutefois débuter lundi à la mi-journée sur un geste fort: le lancement des négociations d'un accord de libre échange entre les Etats-Unis et l'Union européenne, qui constituent près de 40% des échanges mondiaux
Les chefs d'Etat ou de gouvernement des Etats-Unis, du Canada, de l'Allemagne, de la France, du Royaume-Uni, de l'Italie, du Japon et de la Russie vont également débattre de la situation économique générale dans un contexte de reprise fragmentée. Aucune nouvelle initiative n'est attendue même si le président français François Hollande a demandé au G8 d'adresser "au monde un message fort sur la croissance et l'emploi".
La lutte contre l'évasion et la fraude fiscale sera au menu de la dernière session du sommet, mardi après-midi. "Il existe un véritable élan, au niveau international, pour progresser", mais aucune initiative majeure ne sera annoncée au G8, a indiqué une source européenne.
Les dirigeants devraient toutefois affirmer "leur volonté d'avancer sur la généralisation des échanges automatiques de données entre les administrations fiscales" des différents pays, et entre celles-ci et les banques.