Des élections législatives organisées lundi en Norvège devraient voir la victoire de la droite, donnée grande favorite aux dépens de la coalition de centre gauche sortante. Malgré l'affaire Breivik, l'extrême-droite pourrait faire une poussée.
De la Laponie dans le Grand Nord à Oslo, près de 2000 km plus au sud, les bureaux de vote ont ouvert à 09h00 lundi matin pour les 3,64 millions de Norvégiens ayant le droit de vote. Les premiers résultats partiels de ce scrutin devraient être connus vers 21h00.
Une petite moitié des 428 municipalités que compte la Norvège avaient déjà ouvert leurs bureaux de vote dimanche pour faciliter la tâche des électeurs. Plus de 842'000 d'entre eux ont par ailleurs choisi de s'exprimer par vote anticipé.
A en croire les derniers sondages, le scrutin devrait aboutir à une nette victoire de la droite, conduite par le Parti conservateur de Mme Erna Solberg, pressentie pour être futur Premier ministre du riche pays scandinave.
Les conservateurs nécessiteront toutefois probablement le soutien du Parti du progrès (FRP), une formation populiste qui prône une politique d'immigration sévère, et sur celui de deux petites formations de centre droit, les démocrates chrétiens et les libéraux.
Usure du pouvoir
En place depuis 2005, la coalition de gauche sortante conduite par le Premier ministre travailliste Jens Stoltenberg est victime d'une usure du pouvoir mais aussi des critiques sur les défaillances des autorités mises au jour par les attaques perpétrées par l'extrémiste de droite Anders Behring Breivik le 22 juillet 2011.
Ce jour-là, Breivik avait tué 77 personnes en faisant exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo puis en ouvrant le feu sur un rassemblement des Jeunes travaillistes sur l'île d'Utoeya.