Les Etats-Unis, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont frappé 12 raffineries contrôlées par l'EI dans l'est de la Syrie. De son côté, la France menait des raids en Irak au lendemain de la décapitation d'un otage français.
Les forces de la coalition ont pris pour cibles des raffineries près de Maïadine, d'Hassakah et d'al-Bukamal. L'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont joué un rôle majeur dans ces dernières frappes aériennes.
Dix des 16 avions utilisés en Syrie étaient saoudiens ou émiratis. Ils ont largué 80% du tonnage total d'explosifs, a précisé le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.
C'est la première fois que la coalition contre l'EI s'en prend à des installations pétrolières. Elle veut ainsi assécher la source principale de carburant pour les opérations de l'EI et, par la même occasion, celle du financement du groupe.
L'Observatoire syrien pour les droits de l'homme (OSDH) a communiqué jeudi le bilan de cette troisième série d'attaques en Syrie. L'Organisation fait état de 14 tués parmi les jihadistes et de cinq parmi les civils.
Dans le nord de la Syrie, les combattants kurdes qui défendent la ville de Kobané, à la frontière de la Turquie, ont annoncé avoir repoussé les jihadistes lors d'affrontements nocturnes.
De son côté, l'armée gouvernementale syrienne a repris jeudi aux rebelles la ville d'Adra al Omalia, à une trentaine de kilomètres au nord-est de Damas. Selon l'OSDH, des islamistes du Front al Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda) étaient au nombre des insurgés chassés par l'armée.
Dans l'Ouest, l'armée de l'air syrienne a lancé des barils d'explosifs sur des positions rebelles au nord de la ville de Homs. Des hélicoptères des forces loyalistes ont fait de même sur un village près de Hama. Des avions ont mené des bombardements dans le nord de la province de Lattaquié, ajoute l'OSDH.
L'armée libanaise a pour sa part annoncé qu'elle détenait près de sa frontière avec la Syrie quelque 450 islamistes présumés. Ils appartiendraient à différents groupes extrémistes, dont le Front al Nosra.
Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a entamé jeudi un pont aérien pour assister jusqu'à 200'000 réfugiés syriens en Turquie. Le premier des huit vols prévus est arrivé dans la matinée d'Amman, en Jordanie.