La Première ministre thaïlandaise a refusé mardi de démissionner et a appelé les manifestants à rentrer chez eux. Elle s'est exprimée au lendemain de l'annonce d'élections anticipées qui n'a pas réussi à convaincre ses opposants de mettre un terme à leur "révolution du peuple".
"Les manifestants ont fait ce qu'ils voulaient et j'ai dissous le Parlement pour rendre le pouvoir au peuple", a déclaré Yingluck Shinawatra.
"Alors je voudrais leur demander d'arrêter et d'utiliser le système électoral pour choisir le prochain gouvernement", a-t-elle ajouté. Et d'insister sur le fait que son gouvernement est légalement tenu de rester en place jusqu'à cette date.
Les manifestants, alliance hétéroclite de bourgeois de Bangkok proche de l'opposition et de groupes ultra-royalistes, réclament depuis plus d'un mois dans la rue la fin de ce qu'ils appellent le "système Thaksin", du nom du frère de Yingluck.
L'ancien Premier ministre renversé par un coup d'Etat en 2006 reste au coeur de la politique du royaume malgré son exil. Il est adoré des masses rurales et urbaines défavorisées mais haï des élites de la capitale qui le voient comme une menace pour la monarchie.
Les manifestants, qui étaient 140'000 lundi selon la police, prévoient un nouveau défilé mardi après-midi.