Les risques de transmission de la fièvre hémorragique Ebola dans les avions sont faibles, a affirmé jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les compagnies aériennes peuvent voler vers les pays affectés en Afrique de l'Ouest. La Guinée a pour sa part décrété l'urgence sanitaire.
"Les voyages aériens même à partir des pays touchés par l'Ebola ne représentent qu'un risque faible de transmission", a déclaré Isabelle Nuttall, directrice pour les capacités globales, alerte et réponse à l'OMS, lors d'une conférence de presse à Genève.
"A la différence de la grippe ou d'autres maladies, l'Ebola ne se transmet pas par l'air. Il faut un contact direct par l'intermédiaire des fluides corporels", a-t-elle ajouté.
"La personne malade n'est pas contagieuse, à moins que vous ne touchiez un fluide de cette personne", a-t-elle insisté. L'OMS continue de ne pas recommander de restrictions aux voyages dans la région.
"Les compagnies aériennes peuvent voler vers ces pays. Une interruption des vols aurait un impact dramatique pour ces pays et il ne faut pas ajouter des difficultés économiques au fléau de la maladie", d'après Mme Nuttall.
La transmission de l'Ebola nécessite un contact direct avec du sang, des sécrétions, du sperme, des organes ou d’autres fluides corporels provenant de personnes ou d’animaux infectés, vivants ou morts. Toutes ces expositions sont peu probables pour le voyageur ou le touriste, selon l'OMS.
Des mesures ont été mises en place dans les aéroports des pays touchés, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone, pour interroger les passagers et savoir s'ils ont de la fièvre, ont vomi ou souffrent de diarrhée, a souligné la représentante de l'OMS.
Si une personne, en provenance des pays touchés, vomit dans un avion ou se sent mal, le personnel de cabine doit l'interroger et elle doit subir un examen médical à son arrivée. Si les médecins ont des doutes, tous les passagers de l'avion doivent être identifiés comme contacts et être suivis.
Le président de Guinée Alpha Condé a décrété "l'urgence sanitaire". Le dernier bilan de l'OMS fait état de 1069 morts. La Guinée a enregistré, à elle seule, 377 cas mortels.