Les forces du régime syrien ont repris le bombardement des faubourgs de Damas contrôlés par les rebelles. Elles maintiennent la pression sur les quartiers qui auraient été la cible d'une attaque chimique, rapportent des activistes. L'ONU veut faire la lumière sur ces accusations.
Des roquettes et des obus de mortier se sont abattus aux premières heures du jour sur Djobar et Zamalka, deux des quartiers où, selon l'opposition syrienne, des gaz neurotoxiques auraient fait entre 500 et 1300 morts mercredi.
Le quartier voisin de Kaboun, plus au nord, et le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, au sud, sont également la cible des bombardements, ajoutent les activistes.
Démenti des autorités
Les autorités syriennes ont catégoriquement démenti mercredi avoir eu recours à des armes non conventionnelles. Ces accusations "sont nulles et non avenues et totalement infondées", a affirmé un communiqué de l'armée, lu par un officier à la télévision.
"Il s'agit d'une tentative désespérée des groupes terroristes de cacher leurs échecs sur le terrain", a ajouté le communiqué. Le ministère des Affaires étrangères a estimé que "ces mensonges (...) visaient à faire dévier la commission d'enquête" de l'ONU "de sa mission".
L'ONU veut faire la lumière
De leur côté, les membres du Conseil de sécurité ont souligné leur volonté de "faire la lumière" sur les accusations d'utilisation d'armes chimiques près de Damas et "saluent la détermination" de l'ONU à enquêter, a déclaré sa présidente, l'ambassadrice argentine Maria Cristina Perceval.
Selon la diplomate argentine, les pays membres ont exprimé "une vive inquiétude devant les allégations" portées par l'opposition syrienne. Mais le Conseil de sécurité n'a pas adopté de déclaration formelle, en raison - selon des diplomates - de l'opposition de la Russie et de la Chine, qui soutiennent le régime de Bachar al-Assad.
Une vingtaine d'inspecteurs des Nations unies se trouvent à Damas depuis dimanche pour enquêter sur les accusations d'utilisation d'armes chimiques ces derniers mois dans le conflit syrien.
L'accord entre Damas et l'ONU limite la mission des inspecteurs à Khan al-Assal (près d'Alep), Ataybé, près de Damas, et à Homs, dans le centre de la Syrie.