Un haut responsable iranien a annoncé dimanche l'intention de son pays de construire à partir de 2014 une seconde centrale nucléaire civile à Bouchehr. Cette mesure est prévue avec l'aide de la Russie.
"Nous verrons l'année prochaine le début des travaux pour la construction d'une nouvelle centrale nucléaire à Bouchehr", sur la côte du Golfe, a dit le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Ali Akbar Salehi, cité par le site de la télévision d'Etat.
La centrale civile de Bouchehr est destinée à fabriquer de l'électricité et ne provoque pas l'inquiétude des pays occidentaux, qui ont déclaré que l'Iran pouvait posséder un programme nucléaire civil.
Téhéran affirme vouloir fabriquer à terme 20 000 mégawatts d'électricité nucléaire. La Russie a déjà construit une première centrale de 1000 mégawatts à Bouchehr, qui a été officiellement remise aux ingénieurs iraniens en septembre.
"Nous sommes en négociations avec les Russes pour la construction de (centrales nucléaires) d'une capacité totale de 4000 mégawatts et ils sont prêts à nous les construire", a encore ajouté M. Salehi.
Il a précisé que dans un second temps, l'Iran voulait ajouter à son parc des centrales nucléaires d'une "capacité totale de 5000 mégawatts".
M. Salehi a expliqué que l'Iran avait besoin de développer son programme nucléaire, notamment l'enrichissement d'uranium, pour donner "le combustible nécessaire à ces centrales".
Il a estimé que le réacteur à eau lourde d'Arak fait partie des "lignes rouges" dans les négociations avec les grandes puissances. Selon lui, les Occidentaux souhaitent priver l'Iran de son droit "mais ils doivent savoir que c'est notre ligne rouge tout comme l'enrichissement d'uranium".
Samedi, le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif avait affirmé que l'Iran déciderait lui-même du niveau d'enrichissement d'uranium dont il aura besoin.
