Les gardes-frontières ukrainiens ont affirmé que des séparatistes prorusses avaient attaqué les forces gouvernementales dans l'est, après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu unilatéral visant à permettre aux rebelles de déposer les armes. Moscou aurait par ailleurs placé les forces armées du centre de la Russie en "état d'alerte maximale".
Selon le service ukrainien des gardes-frontières, trois soldats ont été blessés dans une attaque au mortier ayant visé dans la nuit l'une de leurs positions dans la région de Donetsk. Cette attaque a lieu quelques heures après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu ordonné par le président ukrainien Petro Porochenko.
"Les assaillants ont massivement fait usage de tirs de mortiers, ils ont aussi utilisé des armes automatiques. L'attaque a blessé trois gardes-frontières, dont l'un grièvement, et causé des dégâts sur les équipements et moyens techniques", a indiqué le service des gardes-frontières dans un communiqué.
Dans une deuxième attaque, les rebelles ont ensuite tenté de cibler un poste de contrôle en utilisant des armes légères. "Les gardes ont ouvert le feu et repoussé l'attaque", selon le communiqué.
Petro Porochenko a décrété vendredi un cessez-le-feu unilatéral d'une semaine pour permettre aux rebelles pro-russes de l'est de l'Ukraine de déposer les armes et de lancer un plan de paix. L'initiative a été dénoncée par Moscou et par les séparatistes.
Le cessez-le-feu "ne signifie pas que nous ne répondrons pas en cas d'agression contre nos troupes", avait précisé la présidence ukrainienne.
A Moscou, le président russe Vladimir Poutine a placé les forces armées du centre de la Russie "en état d'alerte maximale" dès 09h00 (heure suisse), a annoncé le ministre russe de la Défense, Sergei Shoigu, cité par les agences russes. Moscou avait auparavant confirmé renforcer sa présence militaire à la frontière avec l'Ukraine.