La nouvelle fusée japonaise Epsilon a lancé samedi dans l'espace un satellite-télescope, selon les images diffusées par l'Agence nippone d'exploration spatiale (Jaxa). Elle réussit ainsi sa première mission après plusieurs reports.
Le lanceur à propergol solide s'est élancé avec un quart d'heure de retard sur l'horaire prévu, à 14h00 (07h00 suisse), de la base d'Uchinoura, perdue dans les montagnes boisées de la préfecture de Kagoshima. "Tout se déroule parfaitement", a commenté la Jaxa durant les premiers instants du vol, avant de confirmer environ une heure plus tard la séparation réussie du satellite.
Le tir avait auparavant été reporté deux fois à cause de problèmes techniques. L'un était survenu à la toute dernière minute, le 27 août, lors d'une première tentative de lancement.
Initialement, l'engin devait même quitter la Terre cinq jours plus tôt. Mais un autre problème technique décelé dans les jours précédents avait obligé à différer le tir.
"Il n'y a pas de problème météo: le temps est nuageux avec une température de 27 degrés Celsius et le vent mesuré à 3,5 mètres/seconde", avait précisé la Jaxa juste avant que l'engin ne quitte le sol.
Vénus, Mars et Jupiter
Les ingénieurs se sont attachés depuis la tentative ratée du 27 août à faire la lumière sur l'incident qui avait empêché ce tir à cause d'une anomalie détectée 19 secondes avant le moment prévu du lancement. Samedi, en revanche, tout s'est déroulé comme escompté, selon les commentaires diffusés lors de la retransmission sur Internet par la Jaxa.
Pour sa mission inaugurale, l'Epsilon-1 transporte SPRINT-A. Il s'agit là du premier télescope spatial japonais dédié à l'observation de l'environnement de planètes du système solaire (Vénus, Mars et Jupiter) depuis une orbite terrestre distante de 950 à 1150 kilomètres.