Iran: Rafsanjani et Mashaie exclus de la présidentielle
Deux des principaux candidats à l'élection présidentielle iranienne, n'ont pas été autorisés à participer au scrutin du 14 juin. L'ex-président modéré Akbar Hachémi Rafsandjani et Esfandiar Rahim Mashaïe, un proche du président sortant Mahmoud Ahmadinejad, ne figurent pas sur la liste des candidats retenus.Au total, le Conseil des gardiens de la Révolution a autorisé huit candidats à se présenter, dont l'ancien négociateur sur le nucléaire Saeed Jalili, indiquent l'agence semi-officielle Fars et la télévision d'Etat, qui citent le ministère de l'Intérieur.Candidats conservateursCes décisions font que le scrutin verra principalement s'affronter des conservateurs fidèles au Guide de la Révolution, l'ayatollah Ali Khamenei. Parmi eux figurent l'ex-chef de la diplomatie (1981-97) Ali Akbar Velayati, le maire de Téhéran Mohammad Bagher Ghalibaf, l'ex-président du Parlement Gholam Ali Haddad-Adel ou encore Mohsen Rezaï, ancien responsable des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime, qui s'était déjà présenté en 2009.La liste est complétée par les conservateurs modérés Hassan Rohani, négociateur du dossier nucléaire de Téhéran sous la présidence du réformateur Mohammad Khatami (1997-2005) et Mohammad Gharazi, ancien ministre de M. Rafsandjani. Le camp réformateur n'aura qu'un seul prétendant, Mohammad Reza Aref, ancien ministre des Télécommunications de M. Khatami.Soutien aux réformateurs de 2009Figure emblématique de la scène politique iranienne, M. Rafsanjani a été président de la République islamique de 1989 à 1997. Il s'était alors heurté aux conservateurs hostiles à ses projets d'ouverture économique et diplomatique mais c'est son engagement en faveur des réformateurs lors du scrutin de 2009 qui lui a valu l'isolement dont il voulait émerger aujourd'hui.M. Mashaie, pour sa part, est considéré par les conservateurs comme un "déviationniste" soupçonné de vouloir brider l'influence des religieux au bénéfice d'un régime plus nationaliste. Il est également jugé trop libéral sur des questions sensibles comme le port du voile.Les deux hommes peuvent entamer un recours auprès du Guide suprême de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, seul habilité à désavouer les décisions du Conseil des gardiens de la constitution. /SERVICE