Le Haut Commissaire aux réfugiés (HCR) a réuni mercredi à Genève des représentants de la Turquie, de la Jordanie, du Liban et de l'Irak. Le but est de renforcer le soutien à ces pays confrontés à un afflux de deux millions de réfugiés syriens dont près de 52% ont moins de 18 ans.
Le Haut Commissaire aux réfugiés Antonio Guterres a accueilli au siège de l'organisation les ministres des Affaires étrangères de Jordanie Nasser Judeh, de Turquie Ahmet Davutoglu, d'Irak Hoshyar Zebari et le ministre des Affaires sociales du Liban Wael Abu Faour. Le HCR et ces quatre pays qui accueillent 97% des réfugiés syriens doivent publier une déclaration commune dans l'après-midi.
Les deux millions de réfugiés recensés jusqu'ici par le HCR se répartissent de la manière suivante: 716'000 au Liban, 515'000 en Jordanie, 460'000 en Turquie, 168'000 en Irak, 110'000 en Egypte.
Toujours à Genève, l'Observatoire des armes à sous-munitions a souligné que le gouvernement syrien avait fait un usage massif des armes à sous-munitions au cours de la seconde moitié de 2012 et au début de 2013. Au moins 165 victimes de ces armes ont été recensées l'an dernier en Syrie.
Russie prête à agir
Et la Russie serait prête à agir "résolument" voire même à soutenir une action armée en Syrie si les Occidentaux présentaient à l'ONU des "preuves convaincantes" de l'usage d'armes chimiques par le pouvoir syrien, a déclaré mercredi le président russe Vladimir Poutine. Moscou a suspendu ses livraisons de missiles sol-air S300 à la Syrie, a aussi affirmé ce dernier.
Enfin, un nouveau projet de résolution a été élaboré mardi au Sénat pour autoriser Barack Obama à lancer des frappes militaires en Syrie. Il fixe une limite de 60 jours à une intervention militaire, avec possibilité de prolongation de 30 jours, et il interdit l'envoi de troupes au sol.