France: la mort du militant provoquée par les coups portés

Le parquet de Paris a ouvert samedi une information judiciaire pour homicide volontaire à l'encontre du principal suspect dans la mort du militant d'extrême gauche Clément Méric. L'autopsie a montré que la mort de l'étudiant de 18 ans a été provoquée par les coups et non par sa chute.

"Le décès n'est pas dû à un hématome qui aurait été causé par la chute à terre, mais (il) est dû aux traumatismes crâniens faciaux qui ont été occasionnés par les coups de poings qui ont été portés sur la victime", a indiqué le procureur de Paris.

Le parquet a également requis l'ouverture d'une enquête pour violences volontaires en réunion, violences volontaires et complicité de violences volontaires en réunion à l'encontre de cinq suspects. Ces cinq personnes gardées à vue ont été déférées au parquet dans la nuit de vendredi à samedi.

Aveux de deux suspects

Deux suspects ont reconnu avoir frappé la victime, mais un seul des deux précise que le jeune homme est tombé à la suite de son coup de poing. Tous deux ont démenti avoir utilisé un poing américain, pièce de métal dans laquelle l'on passe les doigts.

Plus tard dans la journée, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a demandé à Manuel Valls d'engager "immédiatement" la procédure de dissolution du groupuscule d'extrême droite Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), soupçonné d'être lié à "l'agression mortelle" de Clément Méric.

Serge Ayoub, le chef des JNR, a immédiatement dénoncé "une blague". "C'est inimaginable", a-t-il dit lors d'un point presse organisé dans un bar de Paris. "Les JNR ne sont nullement impliquées dans cette affaire", a-t-il souligné.

Défilé à Paris

Par ailleurs, quelque 4000 personnes ont défilé à Paris en hommage à Clément Méric. A Toulouse, où des rassemblements d'extrême droite ont été interdits, plusieurs centaines de militants de gauche se sont réunies.

Manifestation à Lausanne

Une soixantaine de personnes se sont retrouvées à Lausanne en mémoire du jeune homme. "No pasaràn! Clément vivra!" proclamait la banderole déployée par les manifestants. Les participants arboraient souvent des foulards rouge et noir en signe de solidarité "avec la famille, les amis et les camarades" du jeune Français.

/SERVICE


Actualisé le

 

Actualités suivantes