Fiscalité: Berne reste "ouverte à la discussion" avec Berlin
La Suisse reste disposée à discuter avec l'Allemagne en matière fiscale, a indiqué mercredi Didier Burkhalter à son homologue allemand Guido Westerwelle, qui s'en est réjoui. Berne espère toujours convaincre Berlin que l'accord Rubik, rejeté l'an dernier par le parlement allemand, est la meilleure solution pour lutter contre la fraude.La réaction de l'opposition allemande à la volonté suisse de discussion "montre que quelque chose peut bouger", a relevé le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) lors d'une conférence de presse à Berne.Le candidat social-démocrate à la Chancellerie Peer Steinbrück a déclaré à Berlin que de nouvelles négociations avec Berne étaient une possibilité. "J'avais déjà dit il y a six mois que la Suisse y serait disposée", s'est-il vanté.Négocié par la coalition de droite au pouvoir, l'accord Rubik avait été rejeté en décembre par le Bundesrat, dominé par les sociaux-démocrates et les Verts.Effets positifs bientôt visiblesConclu également avec l'Autriche et la Grande-Bretagne, cet accord censé introduire un impôt libératoire pour les contribuables étrangers ayant des avoirs en Suisse, va montrer ses effets positifs pour ces deux pays, a estimé M. Burkhalter."Si d'autres sont intéressés, comme l'Allemagne ou l'Union européenne, nous sommes ouverts à la discussion", a-t-il dit. Sans pouvoir se prononcer sur la tenue ou le contenu d'éventuelles futures négociations, Guido Westerwelle a insisté sur la nécessité d'une solution qui respecte le droit. La découverte de fraudeurs "par hasard" ne peut pas être une voie satisfaisante, a-t-il souligné.Bruit des avionsConcernant l'accord conclu en septembre avec Berlin sur le trafic aérien de l'aéroport de Zurich et qui continue de poser problème dans le sud de l'Allemagne, Didier Burkhalter a estimé qu'il constituait "une bonne solution de compromis".Les deux pays souhaitent par ailleurs collaborer pour contrer les abus commis dans le cadre de la libre-circulation des travailleurs en Europe. /SERVICE