Fêtes et de courses taurines pour la San Fermin en Espagne

Tout en blanc et rouge, la ville de Pampelune, dans le nord de l'Espagne, s'est embrasée samedi pour les fêtes de la San Fermin. Ce sont neuf jours de folie rythmés par les courses de taureaux les plus populaires du pays.

Depuis tôt le matin, habitants de Pampelune, impeccables dans leurs habits blancs, ceinture rouge autour de la taille, curieux ou touristes s'étaient rassemblés sur la petite place de la mairie ou déambulaient dans les rues pavées, certains étanchant leur soif avec de la sangria ou de la bière.

Flots de vins

Alison Windsor est venue spécialement d'Australie pour sa première San Fermin. A 27 ans, elle affirme que "c'est l'une des grandes choses que l'on doit faire avant de mourir". "J'avais entendu que c'était fou. Je devais le faire une fois dans ma vie".

Dès le signal donné, la ville bascule dans l'euphorie. Les jeunes s'aspergent de flots de vin, teignant en un mauve délavé leurs chemises blanches, pendant que d'autres, depuis les élégants balcons de la Plaza del Castillo, les arrosent copieusement en déversant des seaux d'eau sur la foule.

Dansant, chantant, buvant dans les bars ouverts jusqu'à l'aube, il leur faudra attendre jusqu'à 8 heures dimanche pour le premier des "encierros", ou lâchers de taureaux, qui ont fait la renommée mondiale de la capitale de la Navarre.

Dangereux rituel

Quelques minutes sous extrême tension, pendant lesquelles des centaines de coureurs dévalent à un train d'enfer un parcours de 848,6 mètres le long des ruelles sinueuses.

Ceux qui rêvent d'exploit s'approchent le plus près possible des énormes bêtes, six taureaux de plus d'une demi-tonne et six boeufs. D'autres préfèrent se tenir à distance.

Le dangereux rituel se répètera tous les matins jusqu'au 14 juillet. Le parcours, hérité d'une tradition médiévale, mène les taureaux jusqu'aux arènes où ils seront parqués en attendant la corrida du soir.

Fête et adrénaline

Ces fêtes ancestrales ont considérablement gagné en célébrité au début du 20e siècle sous la plume d'Ernest Hemingway, l'écrivain et journaliste américain qui en fera la toile de fond de son roman "Le soleil se lève aussi", publié en 1926.

Depuis, la popularité de la San Fermin ne s'est pas démentie. Lors de l'édition de l'an passée, 20'700 coureurs ont participé aux huit "encierros", soit une moyenne de 2587 par jour.

/SERVICE


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