Une explosion s'est produite dimanche près du siège du gouvernement libyen dans l'est du pays, alors que le Premier ministre rencontrait le chef de la mission de l'ONU en Libye (UNSMIL). Aucune victime n'est à déplorer, selon l'agence officielle Lana.
La déflagration "n'a pas perturbé la réunion de l'émissaire de l'ONU Bernandino Leon (...) avec le gouvernement provisoire" et le Premier ministre Abdallah al-Theni, selon le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, cité par Lana.
L'explosion, qualifiée d'"incident terroriste", a eu lieu à Chahat (1230 km à l'est de Tripoli) près du nouveau siège du gouvernement reconnu par la communauté internationale. Il siégeait jusque récemment à Tobrouk, aussi dans l'Est libyen.
Cette réunion avec l'ONU était organisée trois jours après la décision de la cour suprême libyenne qui a invalidé le parlement issu des élections du 25 juin.
Cette décision a mis dans l'embarras la communauté internationale, qui avait reconnu ce parlement et le gouvernement qui en était issu, refusant toute relation avec le congrès général national (CGN), l'ancien parlement dominé par les islamistes.
Cette instance a récemment repris du service sous l'impulsion d'une coalition de milices, Fajr Libya. Le CGN, établi à Tripoli, a également installé son propre gouvernement.
L'arrêt de la cour suprême a été rejeté par le nouveau parlement, créant encore un peu plus de confusion dans le pays.
La lutte pour le pouvoir se double sur le terrain d'affrontements meurtriers, notamment entre les forces progouvernementales loyales à l'ex-général Khalifa Haftar et des milices islamistes dans la ville de Benghazi (est).
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 à l'issue d'un conflit de huit mois, les différentes milices qui l'ont combattu font la loi dans le pays, plongé dans le chaos.