Eruption volcanique au Japon: pas d'opérations de secours mardi

Les autorités japonaises ont renoncé à envoyer des secours mardi sur le volcan Ontake au centre du Japon, à cause de mauvaises conditions et de risques de nouvelle éruption. Les sauveteurs n'ont rien pu faire, juste grimper un peu avant d'être stoppés et de patienter plusieurs heures, en vain.

"Les recherches terrestres avaient recommencé à 06h20, mais ont été suspendues à 07h05 en raison de trépidations", a expliqué un responsable de la préfecture de Nagano. Par la suite, vers 13h30 locales, les autorités ont décidé d'abandonner les opérations au sol, ainsi qu'avec de très gros hélicoptères de l'armée.

Plus tard encore, elles n'envisageaient même plus d'envoyer de petits appareils. Les soldats, policiers et pompiers (plusieurs centaines) présents sur la montagne sont redescendus. "Les conditions de travail sont mauvaises pour les hommes et hélicoptères", a confirmé un journaliste de TV Asahi.

Les images des télévisions montraient de très importants nuages de vapeur et fumées cendrées mêlées de gaz toxiques, dont l'ampleur a augmenté depuis lundi. "Il faut éviter une catastrophe secondaire", soulignent les autorités. Même si ce n'est pas toujours le cas, une recrudescence de secousses peut être un signe avant-coureur d'une nouvelle explosion, rappelle l'agence de météo.

Centaines de disparus

Selon l'agence, les tremblements volcaniques qui avaient diminué depuis samedi ont repris dans la nuit. Ils ont connu une pause un peu après 06h00 quand les équipes sont parties, mais ont redoublé ensuite, forçant les sauveteurs à renoncer à oeuvrer, au grand désespoir des familles des victimes qui attendent en bas.

Entre samedi, jour de l'éruption, et lundi, les centaines de soldats, pompiers et policiers dépêchés sur le terrain ont découvert 36 personnes en état d'arrêt cardiaque. Quelque 300 randonneurs étaient alors sur le chemin menant au sommet du mont Ontake qui culmine à 3067 mètres entre les préfectures centrales de Nagano et Gifu.

Seuls 12 corps ont pu être redescendus. "On voulait transporter tout le monde hier, mais on n'a pas pu, c'est vraiment très frustrant", a expliqué à la télévision un soldat. Quelque 69 personnes ont par ailleurs été blessées. Les familles des disparus veillent au pied de la montagne, tout espoir perdu, selon les témoignages. La préfecture a appelé les habitants à ne pas approcher du volcan, dont l'accès avait été immédiatement restreint, et à porter des masques dans le périmètre concerné, qui pourrait s'élargir en fonction des vents.

/ATS


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