Environ 200'000 personnes sur la place Saint-Pierre autour du pape

Quelque 200'000 membres de divers mouvements religieux se sont rassemblés samedi place Saint-Pierre en présence du pape François, a annoncé le Vatican. Cette rencontre a été organisée par le nouveau "ministère" pour la "Nouvelle évangélisation"."Nous assistons à une crise de l'homme, qui détruit l'homme", a déclaré le pape. A son arrivée, le pontife a traversé à bord d'une jeep la foule des fidèles rassemblés place Saint-Pierre et Via della Conciliazione, la grande avenue qui mène jusqu'au Tibre."Dans la vie publique, politique, s'il n'y a pas d'éthique, tout est possible (...) Nous lisons dans les journaux comment le manque d'éthique dans la vie publique fait tant de mal à l'humanité toute entière", a-t-il affirmé.Le pape a aussi critiqué le primat des banques sur les familles: "les investissements où les banques chutent, c'est une tragédie, si les familles vont mal et n'ont pas à manger, alors ça ne fait rien: c'est cela notre crise d'aujourd'hui". "L'Eglise pauvre pour les pauvres va contre cette mentalité", a-t-il ajouté.Au total, 150 "réalités ecclésiales" venues des cinq continents ont participé à cette grande rencontre de Pentecôte, organisée dans le cadre de "l'Année de la foi" par le nouveau "ministère" pour la "Nouvelle évangélisation". Celui-ci a été créé en 2010 par Benoît XVI.Questions des fidèlesLe pape a répondu directement à quatre questions posées par des fidèles. Ce rassemblement, à l'occasion de la Pentecôte, fête de l'Esprit Saint, était prévu avant la démission de Joseph Ratzinger. Il a été maintenu par Jorge Bergoglio.Auparavant, il avait rencontré au palais apostolique la chancelière allemande Angela Merkel. "Durant ces entretiens cordiaux a été rappelée la longue histoire des relations entre le Saint-Siège et l'Allemagne, et ont été abordés des thèmes d'intérêt commun comme la situation sociale et politique, économique et religieuse en Europe et dans le monde", a indiqué le Vatican dans un communiqué."La discussion a abordé en particulier la défense des droits de l'homme, les persécutions contre les chrétiens, la liberté religieuse et la collaboration internationale en faveur de la paix", selon le communiqué.Discussion évoquéeCette première rencontre de Mme Merkel avec le successeur de Benoît XVI a aussi permis "un échange de vues sur l'Europe en tant que communauté de valeurs et sur sa responsabilité dans le monde, avec l'espoir d'un engagement de toutes les composantes civiles et religieuses en faveur d'un développement fondé sur la dignité de la personne et inspiré des principes de subsidiarité et de solidarité".Et la chancelière a elle déclaré peu que les scandales et les excès de la finance dénoncés par l'ancien prélat sud-américain montraient que les mécanismes de contrôle essentiels (des marchés) n'avaient pas fonctionné correctement."Les crises ont éclaté parce que les règles de l'économie sociale de marché n'ont pas été observées", a-t-elle aussi estimé.Le pape doit célébrer dimanche en présence des participants à la rencontre des divers mouvements religieux la messe de Pentecôte sur le parvis de la basilique Saint-Pierre. /SERVICE


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