Douze noms supplémentaires sur la liste des sanctions de l'UE

L'Union européenne a ajouté 12 noms, dont certaines personnalités haut placées, sur sa liste de responsables sanctionnés pour le rattachement de la Crimée à la Russie. Ces personnes seront également sous le coup de restrictions de visas et de gel d'avoirs.

"Il y aura 33 personnalités sur cette liste", a déclaré le président français François Hollande à l'issue de la première journée du sommet européen, dominé par la crise en Ukraine. "Il faut que la Russie comprenne qu'elle ne peut pas continuer et qu'elle doit trouver le chemin du dialogue", a-t-il ajouté.

Certaines des personnalités visées "sont vraiment haut placées", a précisé le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. Il y en a qui "appartiennent au premier cercle" du président russe Vladimir Poutine, selon une source européenne.

L'UE avait publié lundi une première liste de 21 personnalités, comprenant notamment le Premier ministre pro-russe de Crimée, et le commandant de la Flotte russe de la Mer Noire.

La nouvelle liste, qui sera publiée vendredi à midi, "est assez proche de celle des Etats-Unis", a indiqué M. Hollande. "Elle concerne des personnalités ukrainiennes impliquées dans la vraie fausse consultation" sur le rattachement de la Crimée à la Russie, "ou russes".

La liste américaine comprend 31 noms, notamment Serguei Ivanov, chef de l'administration présidentielle, très proche du président Vladimir Poutine, son adjoint Alexeï Gromov, et Serguei Narychkine, président de la Douma (chambre basse du parlement).

Sanctions économiques

M. Van Rompuy a aussi prévenu qu'en l'absence de solution politique à la crise actuelle, la Russie subirait des "conséquences dans de nombreux secteurs économiques". La Commission européenne et les Etats membres ont été chargés de préparer de "possibles mesures ciblées". La Commission doit produire un document d'ici le mois de juin, a précisé une source européenne.

Mais les chefs d'Etat et de gouvernement n'ont pas décidé de passer dès maintenant à la phase 3 des sanctions, qui auraient aussi des répercussions sur l'économie européenne. "Nous allons évaluer" la situation, "toute action, tout incident, pour considérer si cela est suffisant pour déclencher la phase 3", a expliqué M. Van Rompuy.

/ATS


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