Au moins 12 personnes ont péri dimanche dans un attentat-suicide visant l'enterrement du fils d'un chef tribal membre des milices anti Al-Qaïda au nord de Bagdad, selon des sources médicale et policière. Au total près de 950 personnes sont mortes en Irak en novembre, en grande majorité des civils.
Le kamikaze a fait exploser sa charge dans le cimetière où allait être enterré Mouzher al-Shallal al-Araki, tué dans un attentat samedi soir au nord de Bagdad, a-t-on ajouté de mêmes sources. Les funérailles avaient lieu près de Baqouba, dans le centre du pays.
Baqouba, capitale de la région multi-confessionnelle de la province de Diyala, est l'une des zones les moins stables d'Irak, et est particulièrement visée par les violences qui frappent le pays.
Les hommes de la famille Araki combattaient au sein des milices anti Al-Qaïda, les Sahwa, crées en 2006. Les Sahwa ont été recrutées à l'origine par l'armée américaine pour combattre Al-Qaïda dans les régions sunnites et assurer la protection des oléoducs qui traversent les zones tribales sunnites, notamment dans l'ouest du pays.
Les insurgés sunnites les considèrent comme des traîtres, et les miliciens sont régulièrement la cible d'attaques et d'attentats.
Au total, 948 personnes - 852 civils, 53 policiers et 43 soldats - ont péri en novembre dans les violences, selon des chiffres des ministères de la Santé, de l'Intérieur et de la Défense publiés dimanche.
En octobre, 964 personnes avaient perdu la vie, le mois le plus meurtrier en Irak depuis avril 2008. Depuis le début de l'année, plus de 6000 personnes sont mortes dans des attaques, renouant avec les niveaux de 2006-2007 lors du conflit confessionnel particulièrement sanglant entre chiites et sunnites.