Djihadistes occidentaux: l'UE veut agir avec la Turquie

La lutte contre le groupe Etat islamique (EI) passe aussi par la Turquie. De passage dans ce pays, la cheffe de la diplomatie européenne a présenté sa stratégie pour endiguer le flux de combattants étrangers ralliant l'organisation en Irak et en Syrie.

Les pays de l'Union européenne (UE) doivent coopérer plus étroitement sur ce dossier avec leurs partenaires comme la Turquie, a déclaré Federica Mogherini. La nouvelle Haute représentante de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité commune s'est exprimée à Ankara, lors d'une conférence de presse à l'issue d'entretiens avec les dirigeants turcs.

Mme Mogherini a notamment rencontré le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, le premier ministre Ahmet Davutoglu et le ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu. Elle a appelé à s'attaquer au problème syrien "à la racine" pour trouver une solution.

Craintes européennes

On estime à plusieurs milliers le nombre de ressortissants de pays de l'UE qui se sont rendus en Syrie et en Irak pour combattre aux côtés d'organisations comme l'EI. Pour bon nombre, ils ont transité par la Turquie, à qui certains reprochent de ne pas mieux contrôler ses 1200 kilomètres de frontière commune avec ces deux pays.

Les pays européens s'inquiètent de la possibilité d'attaques perpétrées sur leur sol par des citoyens européens rentrant dans leur pays après avoir combattu au sein d'organisations telles que l'EI.

Gel des combats à Alep?

Mme Mogherini a par ailleurs exprimé son soutien à la mission de l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura. Ce dernier a entamé ses discussions avec les rebelles syriens sur la mise en application d'un gel des combats à Alep entre forces du régime et insurgés. Ces pourparlers se déroulent à Gaziantep, ville turque proche de la frontière syrienne.

Le 30 octobre, l'émissaire de l'ONU avait proposé d'instaurer des zones de cessez-le-feu pour permettre la distribution de l'aide humanitaire dans ce pays déchiré par plus de trois ans de guerre. Il avait alors estimé qu'Alep pourrait être "une bonne candidate" pour ce type de zone.

/ATS


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