La disparition de la petite Fiona, cinq ans, et les larmes de sa mère avaient bouleversé la France entière en mai dernier, suscitant une forte mobilisation. Quatre mois après, la mère a avoué avoir menti et que l'enfant était mort sous les coups de son compagnon.
Cécile Bourgeon, qui assurait jusqu'alors que sa fille avait disparu dans un parc de Clermont-Ferrand, a craqué mercredi soir sous les questions pressantes de la police: Fiona a été tuée sous les coups de son compagnon lors d'une soirée bien arrosée avec des amis, la veille ou l'avant-veille du 12 mai, date supposée de la disparition de la petite fille.
Le beau-père de Fiona, Berkane Maklouf, a plaidé l'accident domestique, tout en reconnaissant que "le couple avait monté un scénario", a déclaré son avocat. Ce dernier a ajouté que la fillette avait ensuite été enterrée près de Clermont-Ferrand.
Appel au secours
Cécile Bourgeon, 25 ans, avait suscité la compassion de la France entière en mai en exprimant son désarroi et son désespoir dans les médias, reprochant aux enquêteurs de ne pas aller assez vite pour retrouver sa fille.
La jeune femme, vêtue de noir et en larmes, avait même lancé un "appel au secours" depuis le parvis du Palais de justice de Clermont-Ferrand, où elle s'était constituée partie civile.
"Ecoeuré"
Des groupes Facebook de soutien avaient été créés et des marches organisées après la disparition de la petite fille. Jeudi, le comité de soutien "Tous ensemble pour Fiona" s'est dit "écoeuré".
Après plusieurs mois d'enquête scrupuleuse, la version des faits soutenue par le couple n'a pas résisté. Mardi, l'affaire avait rebondi avec le placement en garde à vue de Cécile Bourgeon et Berkane Maklouf, interpellés à Perpignan, dans le sud de la France, où le couple s'était installé depuis.
Trois autres personnes sont en garde à vue dans cette affaire, à Clermont-Ferrand. Comme la mère et son compagnon, elles sont soupçonnées d'avoir été présentes lors de la soirée fatale.